Au cours de la guerre du Tigré, qui a débuté en novembre 2020, des rapports ont fait état de violences sexistes systématisées à l’encontre des femmes et des filles de la région. La guerre, impliquant les forces fédérales éthiopiennes, les forces érythréennes et les forces régionales tigréennes, a également entraîné une crise humanitaire. Cette dernière est marquée par des déplacements massifs, des pénuries alimentaires et au manque d’accès aux soins médicaux. Les femmes et les filles ont été victimes de viols collectifs, d’abus sexuels, et certaines ont été détenues et soumises à des sévices pendant plusieurs jours.

Les infrastructures de santé dans le Tigré ont été gravement perturbées par le conflit. Par conséquent, l’accès aux soins médicaux est limité. Le manque de soutien psychologique et d’accompagnement pour les Survivantes aggrave la situation. De plus, des milliers de femmes déplacées vivent dans des conditions précaires dans des camps de réfugiés. Elles continuent de faire face à des risques accrus de violence et d’exploitation.

→ 150 Survivantes éthiopiennes accompagnées

Le projet vise à soutenir 150 femmes victimes de violences sexuelles durant la guerre du Tigré. Le projet fournit des soins psychosociaux, un soutien médical et une assistance juridique. En outre, il offre une formation professionnelle et des opportunités économiques afin de favoriser l’autonomie financière des Survivantes éthiopiennes.

Les activités principales du projet incluent la mise en place de clubs de soutien communautaire. L’objectif est de renforcer les compétences des Survivantes en matière de droits, de leadership et de gestion économique. Des programmes de guérison émotionnelle sont également organisés pour accompagner les femmes dans leur rétablissement. Le projet s’appuie aussi sur des partenariats avec des organisations locales, des leaders communautaires et des institutions religieuses afin de créer un environnement inclusif et sécurisé pour les Survivantes.

Le projet accorde une importance particulière à l’engagement communautaire et à la sensibilisation sur les questions de violence basée sur le genre. Des actions de plaidoyer pour les droits des Survivantes éthiopiennes et l’accès à la justice sont également au cœur des interventions. En collaboration avec des associations juridiques locales et des universités, l’objectif est de soutenir les démarches légales des victimes contre les auteurs de violences et d’œuvrer pour un changement durable des normes sociales qui perpétuent ces violences.