Nombre d’habitants : 123 millions

Régime politique : République fédérale

/ Comprendre le(s) conflit(s)

Le Tigré est une région située dans le nord de l’Éthiopie, limitrophe de l’Érythrée au nord, du Soudan à l’ouest et des régions.

Au cours de la guerre du Tigré, qui a débuté en novembre 2020, des rapports ont fait état de violences sexistes généralisées perpétrées à l’encontre des femmes et des filles de la région. La guerre, impliquant les forces fédérales éthiopiennes, les forces érythréennes et les forces régionales tigréennes, a entraîné une crise humanitaire marquée par des déplacements massifs, des pénuries alimentaires et au manque d’accès aux soins médicaux. Diverses organisations humanitaires et organismes internationaux ont fait état de violences basées sur le genre, notamment de violences sexuelles.

/ La situation des femmes en Ethiopie

Dans le cadre de la guerre, les femmes ont été gravement touchées, notamment par des violences sexuelles généralisées. De nombreux témoignages et rapports indiquent que des forces armées, y compris les forces éthiopiennes, érythréennes et des milices, ont utilisé le viol comme arme de guerre de manière systématique. Les femmes et les filles ont été victimes de viols collectifs, d’abus sexuels, et certaines ont été détenues et soumises à des sévices pendant plusieurs jours.

Les infrastructures de santé dans le Tigré ont été gravement perturbées par le conflit, ce qui limite l’accès aux soins médicaux essentiels pour les Survivantes. Le manque de soutien psychologique et d’accompagnement pour ces femmes aggrave la situation. De plus, des milliers de femmes déplacées vivent dans des conditions précaires dans des camps de réfugiés, où elles continuent de faire face à des risques accrus de violence et d’exploitation.

L’impunité pour les auteurs de ces crimes est un problème majeur. Malgré la condamnation internationale et les efforts d’enquête, peu de responsables ont été traduits en justice, tandis que l’instabilité du conflit rend difficile la protection des civils et la fourniture d’une aide adéquate aux survivantes. Des efforts humanitaires sont en cours, mais ils restent insuffisants face à l’ampleur des violences subies par les femmes dans cette région.