Depuis 1996, la République Démocratique du Congo (RDC) est le théâtre de guerres à répétition impliquant des milices par centaines et les forces armées congolaises et voisines. Dans ce contexte, ce sont les corps des femmes et des filles qui deviennent des champs de bataille : plus de 30 viols par jour sont recensés. Ce chiffre est bien plus élevé en réalité, parce que beaucoup de femmes et de filles se taisent par peur de la stigmatisation. Depuis des années en RDC, les femmes survivantes de violences sexuelles luttent pour leur autonomie financière et se battent malgré les nombreux obstacles entravant leur reconstruction.

Les femmes résidant dans la région de Kavumu sont particulièrement vulnérables aux violences sexuelles et aux conséquences socio-économiques qui en découlent. Les besoins sont multiples pour accompagner les Survivantes sur le chemin de la réparation. Au besoin d’autonomie financière s’ajoute le besoin de soutien psychologique pour surmonter les effets des traumatismes subis.

→ 285 Survivantes congolaises accompagnées

Le projet vise à améliorer les conditions socio-économiques des femmes en leur assurant une formation, augmentant ainsi leurs revenus. En travaillant, elles gagnent aussi en considération au sein de leur communauté. Les Survivantes deviennent des agents clés du développement du tissu communautaire local.

Ce projet vise à mettre en place un atelier de couture féminin, non seulement pour la fabrication et la commercialisation d’articles divers, mais également pour former des groupes de femmes aux techniques de couture et de broderie. Le projet vise aussi à étendre les activités agricoles et thérapeutiques des femmes Survivantes de violences sexuelles.