Régime politique : République

En 2006, l’Union des Tribunaux islamiques (UTI) prend le contrôle de Mogadiscio et de grandes parties du sud de la Somalie, établissant une forme de gouvernement islamique. Rapidement délogés pars les forces armées éthiopiennes soutenues par les Etats-Unis, les insurgés islamistes, les Shebabs, provoquent une guerre civile qui se poursuit aujourd’hui.

En octobre 2017, un attentat à la bombe à Mogadiscio tue plus de 500 personnes, l’attaque la plus meurtrière de l’histoire de la Somalie. Les États-Unis, la Turquie et d’autres pays continuent de fournir un soutien militaire et logistique au gouvernement somalien et à l’AMISOM.

Insécurité, sécheresse, inondations et insécurité alimentaire provoquent une grave crise humanitaire et ont contraint près de 3 millions de personnes à se déplacer.

Les violences sexuelles et les violences fondées sur le genre sont très répandues. Elles prennent notamment la forme de viols, viols en réunion, mutilations génitales féminines et violences domestiques. Les Shebabs ont imposé des mariages forcés et précoces, utilisant souvent les femmes et les filles comme « récompenses » pour les combattants.

Le déplacement forcé des femmes et des filles et les conditions de vie précaires dans les camps renforcent le risque de violences. De nombreux cas de femmes victimes d’exploitation sexuelle en échange de nourriture, de sécurité ou de protection ont été signalés.

Les Survivantes sont souvent stigmatisées par leurs communautés, rendant difficile leur réintégration sociale et économique. Le système judiciaire en Somalie est faible et souvent inefficace. Les crimes de violence sexuelle sont rarement poursuivis.